Les dents du cheval : eh oui, ça se soigne !

Les dents du cheval ca se soigne aussi !
Comment ca marche ?
Pourquoi c’est si important ?

Le cheval est un herbivore qui, contrairement à la vache, ne possède qu’un seul estomac et ne rumine pas.
A l’état naturel, il passe 15 à 19 heures par jour à brouter en mastiquant longuement ses bouchées, car c’est un animal hypsodonte : ses dents poussent constamment ! Il faut donc qu’il mastique énormément afin de les user.
D’autre part, cette pousse constante permet d’estimer l’âge du cheval jusqu’à un certain point.

Les mâchoires du cheval sont reliés par l’articulation temporo-mandibulaire (d’où le fameux terme « ATM » souvent utilisé).
Leur mâchoire supérieur est plus grande de 30% par rapport à leur mâchoire inférieur, ainsi les dents ne se chevauchent pas totalement se qui crée une usure inégale. Associé à un régime trop pauvre en fourrage, cela pourrait provoquer ce qu’on appel le phénomène de « surdents ».

Les poulains possèdent 28 dents dont la sortie est progressive dès la fin de la 1ère semaine de vie, celle des dents de remplacement ayant lieu entre 1 et 5 ans.
A l’âge adulte, le cheval possède 40 dents et la jument 36 (en effet, celle si possède 4 crochets en moins).

Par ailleurs, la perte des dents de laits peut parfois générer un ralentissement de l’ingestion, un déformation douloureuse et des repousses anarchiques… soyez patient et à l’écoute de vos poulains, ils font peut être leurs dents !
Silence, ça pousse !

Une bonne mastication = une bonne digestion ! Les dents favorisent l’assimilation des aliments (broyage et salivation) et ont donc un réel impact sur la santé du cheval, notamment lorsqu’il faut couvrir des besoins spécifiques (allaitement ou travail intense), ou lorsque le cheval se fait plus âgé. De même, des problèmes dentaires peuvent ainsi engendrer des problèmes digestifs.
Enfin, lorsque le cheval est monté, les problèmes dentaires peuvent engendrer des réactions liées à la douleur, sous forme de défenses, pouvant être plus ou moins fortes. Ces problèmes peuvent également entraver le fonctionnement de l’appareil locomoteur (de part les contractures musculaires liées à la douleur ou même de par des nerfs reliés au système digestifs qui se retrouvent endommagés : eh oui, dans le corps tout est lié et c’est l’effet dominos !)

Un suivi régulier est conseillé en cas de signaux suspects ou simplement avant débourrage et mise au travail, puis de préférence tous les ans (ou plus selon les spécificités de chacun, chaque être est unique et il n’y a pas de mode d’emploi tout fait !)

Quels sont les signaux permettant de suspecter un problème dentaire ?

  • Il mange plus lentement que d’habitude
  • Il a maigrit
  • Il salive énormément et/ou a une mauvaise haleine
  • Il y a des céréales non digérées en quantité dans les crottins
  • Il est blessé à la langue et à l’intérieur des joues
  • Il fait des « boulettes » avec son foin qu’il « recrache »
  • Il a des réactions anormales à l’action du mors, voir des saignements

Dans ces cas là, mieux vaut contacter un dentiste équin qualifié et doux, car un cheval angoissé est dangereux pour vous, le dentiste et pour lui-même ! Lors de sa visite, celui ci peut assurer si besoin l’extraction de dents de lait persistantes ou des fameuse « dents de loups » parfois présentes au niveau des barres et rendant le contact du mors douloureux. Il peut également s’occuper de limer les dents afin d’éviter l’apparition des surdents dont nous avons parlé plus haut et ainsi limiter les blessures au niveau buccale.
Lors de certaines opérations, une sédation est nécessaire ce qui implique OBLIGATOIREMENT la présence d’un vétérinaire qualifié.

 

Myriam

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